INFOS

À PROPOS

 

Originaire de Québec, Marlène Laberge vit et travaille à Montréal. D’abord peintre autodidacte, elle amorce sa carrière artistique en 2002. Elle participe à plusieurs formations au Centre des Arts Saidye Bronfman de Montréal ainsi qu’à University of the Arts London, en Angleterre. En 2010, elle reçoit une subvention de perfectionnement offerte par le Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV). Ce mentorat construit sur mesure fut une opportunité pour elle de perfectionner et d’approfondir son discours et son cheminement artistique. Elle expose au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges en 2010, au Musée de Coaticook et au Centre d’exposition de Repentigny en 2013, et au Centre national d’exposition (CNE) de Jonquière en 2015. En 2017, elle obtient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal. Depuis, sa pratique s’est transformée vers la multidisciplinarité. Marlène explore la photographie, le texte, le collage, la vidéo, l’installation, le dessin performatif, le son et la peinture.

 

En 2019, elle est invitée par le Centre d’artistes la Constellation bleue de Caraquet à participer à une résidence d’artistes d’un mois, sous le thème Saisir les nuances entre le réel et l’imaginaire, pendant laquelle elle est allée à la rencontre des gens de la région, a parcouru le territoire et s’est laissée toucher par ces rencontres d’humains et de lieux. Dans la continuité de cette résidence, elle présente  en 2022, l'exposition Ces lieux qui nous habitent à la galerie Bernard-Jean du centre culturel de Caraquet.

 

Démarche artistique

 

 

Ma pratique artistique se concentre sur les questions liées à la mémoire, au lieu et à l’empreinte. Je suis interpellée par la trace qu’on laisse en ces lieux, ou à l’empreinte que ces lieux nous laissent. Je m’intéresse à la vulnérabilité de la mémoire et je me questionne sur la fiabilité d’un souvenir. Je suis fascinée par les zones fragmentées de la mémoire. Ses lacunes. Ses trous. Ses absences. Aussi, par ce dont on se souvient, par ce qui reste gravé à jamais dans nos souvenirs. L’après-rencontre. Pourquoi ceci nous a marqué et cela s’efface? Ma recherche interroge le regard et les perceptions de l’observateur et, puisque

j’exprime une sensibilité singulière pour le vécu humain, je constate que l’émotion ressentie en un lieu joue un rôle prédominant sur la trace qui nous reste.

 

Ma recherche se matérialise dans la mobilité, le déplacement et le mouvement. Je suis une vagabonde qui parcourt le monde d’ici et d’ailleurs, l’oeil ouvert aux lieux qui m’interpellent, ceux qui me dictent de m’y attarder. Je capture et note tout élément pouvant me permettre de cartographier ce lieu. Je documente le moment présent, consciente de ce que ces lieux révèlent

d’intangible plutôt que leur matérialité. J’observe et j’absorbe les sensations éphémères. J’expérimente par l’action en mettant mon corps à contribution puisqu’il m’est essentiel de ressentir physiquement la présence et l’unicité des lieux explorés. À travers ce processus d’exploration et de cueillette de données, ma pratique prend forme sans idée préconçue quant au médium utilisé et se manifeste, par exemple, en répertoriant par le dessin la trace laissée par le mouvement de mon corps, tout en capturant le son ambiant de cette agitation. Ou encore, je cristallise par le biais de la vidéo ou de la photographie l’empreinte laissée par mon passage. Je peux aussi capturer un moment chargé d’émotions dans un objet, ou autrement, rendre permanent un instant de mémoire émotive intimement lié à un lieu par la peinture ou le collage.

 

Je mets en lumière la manière dont la mémoire nous lie et nous informe sur notre passé et comment elle façonne notre rapport au réel. Je cherche à approfondir l’impact des relations entre l’humain et son milieu et propose des récits qui témoignent d’un lien particulier entre la mémoire d’un lieu et la mémoire émotive.

 

Curriculum Vitae

CV - PDF

 

 

© Marlène Laberge, 2019